Ô combien les jours sont mauvais,
j'ai alors un voile devant les yeux
dès que je sais que tu lui écris,
que tu lui réponds
Ô combien les jours sont mauvais,
j'ai alors un voile devant les yeux
dès que je sais que tu lui écris,
que tu lui souris très souvent.
ces mots tendres, ces sourires
ne sont plus fleurs parsemées devant
moi, et je ne peux plus m'exprimer
une boule incompressible me freine
dans mes envies de te dire
que je ne veux plus vivre dans cet état
d'attente et de souffrance aiguë.
Donc faudra -t-il que ce... [Lire la suite]
Une vie qui se décline en franges dentelées
sans cesse jetée d'un côté, transportée vers l'autre,
comme une balle sans but roulant un peu affolée,
qui ne sait vers où se porter : vers les mots doux
ou vers les images qui tordent le coeur ?
Il y a des jours ainsi, j'erre et je m'interroge
dans ce monde happé par la vitesse et les
photos commentées, où égoïsme et autosatisfaction
me laissent dans l'incompréhension des heures
qui passent sans que j'obtienne mes réponses.
Je sais l'instant où la pluie s'installe,
le ciel devient gris, mes espoirs s'éloignent.
Souvent en milieu de matinée, le
temps s'arrête pour mon coeur lassé.
Ce ne sont que quelques mots pour l'autre,
mais moi je pleure comme le ciel plaint
la nature tourmentée et fatiguée.
Chaque jour j'attends cet instant où
l'union de mon âme avec les fleurs pâles
me redonne l'envie d'aller vers leur paradis.
Un voleur de mots avale les douceurs
que je tenais enfermées en mon coeur,
illusion des murmures, trahison de l'amour,
mon âme affolée court depuis des jours.
et je ne peux l'arrêter telle une mouche
prise au piège des larmes de la rancoeur,
dans un flot d'images presque trop parfaites,
à genoux de faiblesse, je n'ai plus ma richesse.
J'ai trop écrit et mon coeur est meurtri,
tu es parti trouver vers chez toi un abri,
mes papiers déchirés se sont envolés
donnant au vent les mots murmurés.
Dans les profondeurs des eaux noires
plus aucun poisson, plus de mémoire,
seul le fil du pêcheur se balançait
mon coeur s'y est directement accroché,
ravivant les vers à moitié effacés, dilués.
Depuis j'attends, leurres tristes du temps,
les deux moitiés de mon être s'opposant.
Ce coeur d'été est mon poignard d'amour.
Trahie, je fonds au contact de la chaleur
de la lame qui transperce mon corps
et je crie d'amertume, comme une
louve délaissée, sa vie en lambeaux.
J'ai mal et mes regards d'incomprise
me renvoient les larmes de mon passé.
Hélas que de temps perdu pour
un être qui se joue des sentiments !
Ma faiblesse est le lien visible du temps
que j'aurais aimé remonter pour effacer.
Dans le miroir de la vie
je retiens une larme,
perle fragile de mon oeil,
paupière gonflée d'amères langueurs.
Le puits de mon coeur
asséché comme un été sans pluie
s'endurcit comme les pierres,
et le regard voilé par les regrets
je ferme les yeux pour ne pas pleurer.